Attention : c'est du lourd, du très lourd ! Passer de
Grand Cru à
Vinhos, c'est faire le même saut que de
Fresco à
Agricola.
Sur le principe, on fait du vin au Portugal. C'est sûr que les régions de France auraient été plus parlantes pour nous mais il en faut aussi pour Oslaid&Cie
. Ce vin rapporte des PV ou de l'argent de moults façons, dont trois fois dans la partie (sur six tours au total) à l'occasion d'un concours agricole qu'il faut sacrément anticiper. Une partie des PV est marquée en direct, l'autre sur des situations de fin de partie. L'argent ne nous a pas fait défaut mais il faut perdre une action à aller à la banque pour récupérer du liquide pour acheter les vignes, caves, déplacements...
C'est un jeu de pénurie... d'actions. On a 2 actions par tour sur 6 tours (+qq actions bonus qu'il faut aller chercher tellement elles augmentent le potentiel de jeu). On ne peut donc pas vraiment développer un grand domaine vinicole mais juste hyper-optimiser le peu que l'on va avoir. Les choix sont très (trop ?) nombreux. On joue sur plusieurs tableaux et en plus, la règle dit expressément que tout ce que possède chaque joueur est visible. Donc on regarde aussi le coin des autres. Je pense qu'un temps de réflexion limité par joueur s'impose tant ça peut ralentir la partie.
Les règles ne sont pas compliquées mais longues et denses. Au bout de deux lectures, je ne les avais pas encore assimilées. Et on a fait la moitié de la partie avec le livret à consulter à chaque action. Ça se dégrossit au fur et à mesure mais trop tard vu l'anticipation dont il faut faire preuve. A moins d'un cerveau à la Mirumoto, n'espérez pas tout comprendre sur la première partie. On se lance un peu au hasard et on s'aperçoit progressivement des mauvais choix qu'on a fait ou (avec du bol) des opportunités laissées par les autres. 1 h de règles + 3h à trois joueurs pour cette première...
Graphiquement, c'est joli. Le plateau est fonctionnel vu tout ce qu'il représente.
Bon ensemble mais à bien digérer.